•  

       Avertissement: Ce article est à prendre au " 2 degré" . Il n'est pas rédigé dans le but de nuire à une personne ni à un établissement. Il est un des reflets du comportement de l'individu face à la crise économique.

    Gold zen resto: Tu payes "la sauce" au propre comme au figuré !

    NB: Si vous n'avez pas le sens de l'humour ou si vous êtes coincé entre le panneau et l'affiche, ce blog vous déplaira, par contre si vous avez le sens pratique, ne mangez pas en même temps que vous lisez, surtout du couscous...

     

    Il y avait déjà mon article sur la rondelle de citron à un euro, crise économique oblige. Ici, une mésaventure est arrivée à un des chefs de la volaille municipale qui a raconté cela à toute la basse-cour, moi y compris, j'étais venue leur apporter leur cadeau de nowel: " pur grain de blé enrichit à l'or pur" Un goûter design, dis donc et penses tu qu'on m'a remercié? Meeuuuh non, mais j'ai bien écouté leur conversation  et sans le savoir ( ben , il le verrons demain) ils m'ont pondu le synopsis de mon nouvel article: Le deuxième épisode de "Gold zen resto"

    C'est arrivé la semaine dernière, quand tu te demandes ce que le père Nowel il va t'apporter le jour de sa fête. Chez moi, il peut tomber dans la cheminée, j'ai pas fait de feu en dessous. il fait aussi froid que dans le coeur de la volaille municipale qui scrute mon blog tous les jours pour essayer de me choper à calomnier mon voisin de droite qui vire à gauche, côté pognon. Faut dire que mon voisin a un rejeton qui adore le poulet. alors pour le faire vivre longtemps, il lui fait faire de l'exercice (surtout dans les neurones) sais tu comment ? non? Et bien, je vais te le dire: Il fait des photocopies de tout ce que j'écris, même quand c'est caché et il l'envoie à son poulet préféré. Faudra que je pense à lui suggérer d'envoyer aussi un décodeur et un dictionnaire car il paraît que je parle pas toujours un langage très clair.

    Revenons en à nos moutons, nos volailles qui allèrent fêter la saint "quéqchose" au "Gold zen resto" ...

       Elle est riche la volaille de mon petit patelin, elle a commandé un menu à presque 29 euros par personne et n'a pas oublié la bouteille de Saké ( t'es saké après) parce que dans l'eau pétillante y'a trop de sel ( ils lisent bien mon blog, n'est ce pas ? ) et que c'est mieux que l'eau du robinet qu'est puisée dans le canal, à droite et à gauche ( mais si, j'vous jure !). Comme ils sont 4, avec leur dame poularde tout emmitouflée de grosse laine de mouton, par ce froid de canard, on chante en duo, tout en découpant, le boeuf et l'agneau savamment mijotés dans de la sauce brune(Pékin Duck) où flottent les scampis et le céleri ( c'est bon pour les petits maris)

       Madame poularde sait ce qui est bon: Mmmh, elle mange avec délicatesse les gros vers plats plus très blancs, accompagnés de cette bonne poissonnade de viandes dont on ne sait plus distinguer l'origine sous l'épaisse sauce parfumée et qui colle bien à tes tripes. Un vrai repas de gala pour la volaille d'aujourd'hui qui a besoin de forces pour aller au combat : Il y a  le chef coq qui te regarde sous toutes les coutures pour te cuisiner aux petits oignons en tapotant machinalement sur le pc de papy !  il y a bien les quelques canettes qui trônent ça et là pour compléter la basse-cour mais c'est dur dur de taper sur le clavier en face du cochon d'inde qui fait le pitre et de l'Autruche qu'à perdu ses plumes dans le bac à sable du papy poulet.  C'est qu'on s'embête pas à la volaille municipale de ma région: On gagne de l'oseille et de l'instruction  (et parfois le prix Citron) en essayant de m'apprendre un nouveau vocabulaire "La ferme, Mary !"

      Ce jour là Mme Poularde voulait un peu plus de sauce et demanda un "petit bol supplémentaire". Il paraît que la taille du récipient est comme la boîte où mamy fait tremper ses dents, pendant la nuit. Donc on lui apporta le bol (sans les dents) pour qu'elle puisse baigner les siennes, à l'aise.

      Il paraît qu'ils ont pas voulu du dessert mais comme ils étaient déjà un peu tous "dans le cake", ça ce comprend. Surtout que c'est le chef Coq qui paye la sauce....et quelle sauce ! Supplément pour le bol de crème brune: 3.50 €. dis donc, tu payes moins au parc-mètre, pour 2 heures.

      Depuis, je me dis qu'il y a un chef coq qui va faire payer la sauce aussi au patron du Gold zen resto. Dis donc Patron, faut pas fâcher le Maître de la volaille municipale, c'est pas bon pour ton teint.  Pour te faire pardonner, tu lui offres une bonne eau fraîche, la pétillante, avec une rondelle de citron, et tu lui dis cela " C'est la maison qui offre, monsieur, pour remplacer l'auréole que vous avez égaré pour chercher les canettes".Effet "boeuf" garanti: balle à 3,50 € - 35 mm


  •    Avertissement: Ce article est à prendre au " 2 degré" . Il n'est pas rédigé dans le but de nuire à une personne ni à un établissement. Il est un des reflets du comportement de l'individu face à la crise économique. 

    Profitant de son passage dans mon petit patelin, Mr dupont, instituteur de 50 ans, s'arrêta devant un resto pour manger "un morceau " en vitesse. Le plat du jour affichait la modique somme de 8 euros pour le choix d'un potage et un assortiment de nouilles cuisinées. N'ayant pas trop de moyens, Mr Dupont se dit que après tout, il pouvait se payer un moment de fantaisie culinaire qui le changeait agréablement de la potée aux carottes ou du ragoût aux poireaux dont sa mère gardait jalousement le secret et qui figurait au menu du soir depuis la fameuse crise économique qui touchait le pays.

       Faut dire qu'en Belgique, dans ma walonnie natale, rien ne va plus ! C'est pas des pièces d'or qu'il va mettre dans nos chaussettes, le père Nowel et encore que ce serait des pièces en chocolat, il y a des trous dedans ( pas dans le père Nowel, mais dans les chaussettes) et c'est pas encore cette année qu'un Belge va gagner à l'Euromillions ! Bref, notre Mr Dupont qui a le portefeuille dans le même état que les chaussettes lorgnait avec envie sur la bouteille de bordeaux de son voisin de table, un bon vieux poulet à la retraite qui savourait un plantureux repas. Faut dire que la volaille travaille dur ces temps-ci pour récupérer toutes les pièces qui tombent des chaussettes pour gagner (de l'estime, euh...)  des millions de centimes chez le frère ennemi du père Nowel. Le frère ennemi ? Le père Fisc, vous devez connaître, il a un aussi grand carosse que le père Nowel et c'est des "pasnous" qui tirent le tout....Mr Dupont demanda le prix de la bouteille dont son voisin de table faisait couler à profusion le liquide vermeil en levant son verre à sa prospérité.  Plus de 3x le prix de son modeste repas, Mr Dupont gratta au fond de sa bourse sans voir apparaître les pièces jaunes nécessaires à satisfaire ses papilles frétillantes, sans succès.  Pas la peine de prier Dieu et d'attendre un miracle comme dans la multiplication des pains, il y avait le regard de "La Sainte Inquisition" de l'autre côté du bar qui semblait dire " aboule le fric, pépé et je te donne ton pinar" C'est la version francophone traduite du xxxxxxx par Miss La Gaffe...

    Tout confus et contrit, Mr Dupont, ne lâcha point un " J'ai pas de quoi t'payer l'aubergiste" mais un " euh...patron, je préfère tout de même un peu d'eau pétillante, une bouteille de Bru, svp"

    Le patron: " y'a pas de Bru ici... " ( d'ailleurs le jour où il aura une bru, le patron ,son rejeton devra apprendre à partager autre chose que ses bonbons, ...)

    Mr Dupont: " Ah ? Vous n'avez pas d'eau pétillante ? " Le Patron répondit un truc qui ressemblait aux pâtes de Don Camillo, une marque d'eau bourrée de sodium et de chlorures ( s+c=sel) qui faisait désordre avec le contenu de l'assiette,  et  le regard de "la sainte inquisition" qu'avait pris la posture à la " Peponne" tout en ronchonnant "especde fachist" là Miss La Gafff, elle te traduit pas parce qu'elle  a peur des serpents et que la phrase elle faisait le même bruit " chsssss....

    Le patron proposa ensuite un nom bien français, vous savez la petite bouteille verte ultra chère qui est enrichie au CO2 sans qu'on le sache... Un bonus gratis pour ton foie, dis donc...

    Bien content quand même, Mr Dupont, mangea avec passion son plat exotique en savourant délicatement les bulles qu'il trouvait de toute manière aussi insipide que l'eau du robinet : "Puis je avoir une rondelle de citron, svp, Patron? et en se justifiant maladroitement " C'est pour agrémenter un peu..."

    Mr Dupont se privait de dessert, ben oui, il avait dépensé 8 euros pour le repas, 4.50 pour les bulles, 12,50 € pour un peu de fantaisie dans sa vie monotone et triste, le prix de 10 pains, la moitié d'un réservoir d'essence pour son auto plus très jeune, la moitié de sa consommation d'électricité mensuelle et il voyait déjà sa vieille mère le traiter de dépensier, d'inconscient ou d'innocent...alors qu'elle regardait à trente cent quand elle allait faire ses courses ..."Quelle honte ! 12, 50 € pour remplir uniquement ton ventre" Il l'entendait crier et hurler d'ici, la vieille, elle qu'avait fait la guerre et qu'avait du se priver pour nourrir sa famille.... Vite, Mr Dupont demanda la note, il voulait payer en vitesse et vite s'en aller, comme un gamin qu'avait fait une grosse bêtise, une dépense injustifiée et inutile, un acte qu'il voulait oublier....

    La note arriva. Sur le papier on pouvait lire distinctement, TOTAL: 13,50 €. Mr Dupont ne comprenait pas. Avait il mal vu ? Mal compris ? 8 euros + 4,50 € cela fait bien 12,50 euros !  et il devait payer un euro en plus !

    Avec son éducation, Mr Dupont n'osait demander ce qu'était l'euro supplémentaire, peut être le pourboire ou la TVA, mais non, cela ne collait pas et le pauvre instituteur embarassé, de chiffonner maladroitement le papier dans ses doigts, stressé comme un chat sauvage devant un grizzli mal luné....

    Le patron: "Quelque chose ne va pas , Monsieur ? " avec un air de grizzli affamé...

    Mr Dupont : "Ben, excusez-moi, mais l'euro supplémentaire là, qu'est ce ? " dit le pauvre homme hyper gêné et begayant presque...

     et le patron, tout naturellement: " Mais c'est le prix de la rondelle de citron, Monsieur..." tout se paye aujourd'hui...

    Epilogue:

       UNE RONDELLE DE CITRON... POUR 1 EURO ( 40 FB)

       Fais tention toto, salit pas ta serviette en bavant un peu, parce que bientôt on va te faire payer le blanchisseur, itout, ah.... et puis demande pas de rince doigts, car là dessus, il y a aussi une rondelle mais le prix est citron ! Bref, on dit toujours que l'argent n'a pas d'odeur ni de goût, mais c'est faux, il est jaune et quand tu le perds au pays des citrons, il a comme un goût acide....

    Date de la première parution sur le web: 02/12/2009 - copyright


  •  

    copyright 18/10/2009

    Cuisine juridique: La volaille belge à la biere et aux marrons

    Hier soir au lieu de glander dans ma voiture après l'ennemi public n° 1, j'ai décidé avec "mon commandant" d'aller dîner dans le petit resto chinois du village de mon enfance.
    Clopin, clopant parce que la Corée du Nord m'a laissé un petit souvenir pour mes vacances.
     En rentrant dans le resto, point de petit bonhomme bleu turquoise à première vue mais 2 beaux spécimens de la volaille municipale en train de déguster une bonne bière... avec sur la chaise à proximité le loden de chez "lacoste" d'où dépassait machinalement la "pétoire" de service. L'un d'eux à failli avaler son dentier en me voyant, pauvre homme, hyper stressé...il a même caché son stress en picorant un peu plus vite le houblon fermenté au fond du verre....
     Après avoir salué le patron avec le nez au dessus du verre (vide) et  qu'en croyait pas ses yeux,  j'ai été m'asseoir dans le fond avec mon nez et mes yeux sur la porte, dès fois que d'autres volailles viendraient se rincer un peu le gosier, histoire de laisser courir "l'ennemi public no 1" parce que dans le fond ( x2), il y a 2 connards (nous) qui glandent depuis 4 jours dans la région, histoire de mettre X déguisé en Z dans le panier à salade en les assaisonnants au passage...on fait de la bonne cuisine aussi, nous ...et surtout moi, mais cela je raconterai un autre jour !
     Dans l'ambiance feutrée du resto avec des nappes abricot et de jolis brocarts marrons ( cela rime bien avec houblon) j'apprécie bien les patrons pour la cuisine et l'accueil familial. La cuisine est délicieuse et pas chère ( mais pas casher, faut pas rêver)
    Le patron, surpris de me voir, a du encore se demander si j'allais pas encore faire péter les plombs quelque part, ...ben oui, je suis distraite et je ne vois pas toujours où je mets les pieds.( oui Toto, je sais, c'est con !) La fois dernière, c'était il y a 2 ans,  je me suis pris le pied dans l'aile de la volaille municipale qu'était cachée dans l'ombre et que j'avais pas vu... c'est triste parce que j'ai heurté de plein fouet la carosserie bleue turquoise de l'armoire à glace qu'était à côté du bar ( I am sorry, my friend) et du coup il a pété un plomb... Qui a dit qu'il voulait plus partager ses bonbons avec moi ? ..................................Bref, la volaille reçu un jour du plomb dans l'aile, mais pas par moi, hein, mais par "P" (lui grand sorcier) et elle ( la volaille) à fini " à l'ombre" définitivement... Fini le houblon pour les beaux blonds ! Moi ? J'ai simplement éclairé un peu les zones d'ombre avec mon soleil (sun) natal...en faisant exploser le milieu.... entre la gauche, socialiste et la droite pas très catholique.Ben oui, je suis un peu comme la volaille municipale sauf que ma pétoire à moi, elle fait partie du beau paquet cadeau avec les ficelles multicolores tout autour...(Ouais, toto, comme mes neurones) et devinez quoi... y'à une volaille qui se croyait plus maligne que les autres, bien engraissée au houblon, celle là, eh bien, elle s'est trompée de ficelle et " boum" !!!!   .....allez tchao... j'enverrai un grand paquet de grain , premier choix, pour volailles de luxe,  pour leurs Pâques.... ( Faut bien sonner les cloches à quelqu'un après tout ce bordel et avoir perdus mes amis, non ? ) Bon... pour ceux qu'ont pas tout suivit, faut arrêter de boire et faut pas lire entre les lignes mais sous les mots....!!!!
    Ah oui... et "mon commandant" dans l'histoire? Lui, il tirait les marrons du feu.

    Faut essayer la recette de la volaille à la bière avec la purée de marrons. C'est vraiment un bon dîner de Noël, cela... Si, si, je vous assure...
     Allez... la prochaine fois, je vous raconterai le dessert...



     RESTONS ZEN
    ci-dessus, la volaille au jacuzzi


  • C'était il y a deux ans, un jour comme aujourd'hui où le soleil a décidé d'être le maître absolu. T’en étouffes tellement il fait chaud. A ce moment là j’ignorais que le lendemain, tous mes copains allaient s’étouffer de rire dans la chaleur de mon récit.

    Je devais me rendre dans un labo en province pour y négocier un contrat. Comme la température était impressionnante au dehors et à l'époque ma voiture ne bénéficiant pas de la climatisation, j'avais opté pour une tenue décontractée en Jean noir et chemisier rose classique, sans frioritures. En guise de maquillage, un simple trait de gloss rose sur les lèvres et puis c'était tout, naturelle comme toujours. 

    En arrivant devant l'immeuble, il y avait 3 portes, sans aucune mention extérieure. je choisis celle du milieu et me retrouvait devant un couloir, pas de hall d'entrée ni réceptionniste, ni table ni chaises. Je rebroussai chemin et me dirigea sur la porte à droite. je me trouvais à présent dans un vaste hall copieusement garni de plantes exotiques synthétiques dispersées ça et là, ils ne leur manquaient plus qu'un écriteau avec la variété et le prix. Au milieu, un genre de vasque de forme oblonque avec des colonnes romaines qui retenaient un filet de pêche auquel on avait suspendu des plantes en soies aux coloris saumon. Dans la vasque stagnait une eau bleu turquoise et celle-ci semblait tout droit sortie de mon stylo. De part et d’autre, des statues de lions et panthères avec une femme nue, assise sur l’arrière de la panthère ( fausse, la dame, hein, le fauve aussi, sinon je ne vous conterais rien aujourd’hui) On distinguait à peine la clarté du jour, les fenêtres translucides semblaient ne pas avoir vu d’éponge et d’eau depuis des siècles….

    Ici pas de réception non plus, mais le choix entre 3 couloirs, avec comme la première fois, pas un chat....si ce n’est le chat sauvage peint sur un des murs du hall entre un amas de lianes et de décorations florales criardes

    Perdue dans la contemplation de ce décor de mauvais goût, je vis arriver un type en tablier jaune avec 2 grosses noix de coco ( les vrais fruits, ne vous imaginez pas autre chose, bande de pervers) , j'ai pas pu m'empêcher de dire à mi-voix " ben, vla le singe de service avec son 4 heures " Accueil courroucé ...

     Moi : Bonj…
    Lui, direct, sans saluer: Vous cherchez ? 

    moi: jour….Je me suis perdue ( non j'ai pas dit "dans la brousse") et je cherche Mr Dupont ( c'est pas le vrai nom mais si je le cite, le pauvre gars ira se jeter du haut "du pont des soupirs" ) et il n’y a pas de réception

    Lui, sans lâcher les noix de cocos: C’est un labo ici mademoiselle pas un hall de gare ni d’hôtel, vous ne savez pas lire ?

    Et il pointa son doigt sur une pancarte à 2m50 du sol où il était indiqué le nom de l’entreprise en caractères turquoise sur fond marine…. 
    Moi : Oui, je sais où je suis …quoique c’est un peu surprenant avec ce décor, mais pouvez-vous m’orienter vers le bureau de Mr Dupont, s’il vous plaît ? 

    Lui et ( moi, en pensée) : Mais c’est pourtant simple (tu parles…) Vous prenez le couloir à droite ( de quelle droite y parle , là , la sienne ou la mienne, il est en face de moi) ensuite vous tournez au fond à gauche , à la troisième porte à droite, vous prenez les escaliers en face ( en face de la porte ?) et vous descendez 2 paliers. Vous ouvrez ( oui quoi ? ) et vous suivez les flèches bureau du personnel, c’est la porte rouge en face des toilettes ( avec le bruit de la chasse d’eau en fond sonore) 
    Moi : Faut pas confondre les toilettes avec le bureau de Mr Dupont…
    Lui : Il n’y a pas de risque , la porte des toilettes est verte
    Moi : Restons dans le naturel
     Lui : Plait il ? 
     Moi : Ben oui, vert, comme les plantes de la brousse ici et tout le décor kitch ambiance jungle ( oups, au regard qu’il me fait, il doit pas avoir bien digeré ce midi, celui-là) 
     Lui : allez, dépêchez-vous , on vous attend….
     
    Moi(en pensée) : ouaips, même pas un bonjour, ni un sourire et en plus, il me dit de me dépêcher… Mais seulement, si j’ai envie --- pour qui il se prend pour me donner des ordres celui-là….pffff, quelle drôle de boite et on m’a invitée , ici ? Beurk, beurk, ça un labo ????
    Je tombai d’abord sur les toilettes, vert pomme, il y a pas de danger que tu ne les trouves pas sur un mur bleu marine et avec effectivement la porte du dirlo en rouge cerise sur lequel s’inscrivait en jaune ( c’est bien pour les bigleux) le nom du chef du personnel en gras ( les lettres en gras, pas le chef). 
    Note que si t’es daltonien , cela craint un peu, les toilettes sont en rouge et puis le jaune est quasi transparent, donc tu vas d’abord voir si le chef n’est pas aux toilettes avant de te dire que tu ferais mieux de frapper à la porte, le dilemme c’est laquelle…. Mais je ne suis pas daltonienne quoique je fais partie des bigleux…

    Un type au fond du couloir : Hé, vous là, qu’est ce que vous faites ? 

    Moi : Rien, je cherche Mr Dupont, on m’attends
    Le type : C’est vous qu’on attend ? 

    Moi : Oui, j’ai rendez-vous

    Le type : Vous êtes en retard, dépêchez-vous, je n’ai pas que cela à faire moi !

    Moi : Dites, merci pour l’accueil ! et Monsieur Dupont ? c’est vous peut être ? 

    Le type : Non, c’est mon associé, mais il n’a pas le temps de vous recevoir, il attend quelqu’un d’important . Voilà (et il me tend un badge avec une clef) Vestiaire 5, douche 6, vêtements casier C, porte b ascenseur 2, grouillez-vous vous avez ½ heure de retard. Le chef Chaudron ( ça c’est son vrai nom, sorry Mr Chaudron) vous expliquera votre travail. Allez…

    Moi en pensée : Ben… Vas y pour la soupe…. !!!! Et après, on m’emballe avec le carton E , puis la Ficelle F et on me range dans le casier 7 ? Non mais dites donc, ils ont une drôle de manière d’accueillir les invités ici ! Mais bon… Me souvenant que c’était un labo d’analyses tropicales, je me suis dit qu’il fallait peut être que je passe par le centre de décontamination avant de pénétrer dans l’enceinte réservée aux chercheurs et me dirigeai sur les vestiaires. 


    Je descendis au sous sol en flottant dans mes vêtements d’appoint trop larges ; Je fus accueillie par un vieux monsieur de plus de 60 ans, visiblement très énervé et qui ne regardait que ses pieds. Par ici, mademoiselle….

    Mr Chaudron : veuillez nettoyer tout cela , svp en me montrant une montagne de verrerie de labo qui s’entassait dans l’évier. 
     
    Moi : Certainement pas… Si c’est une plaisanterie…

    Mr Chaudron : melle Y…(un nom à coucher dehors) je n’ai pas le temps de m’amuser
    Moi : Je ne m’appelle pas Melle Y…Je suis le Dr
    Il ne me laissa pas terminer ma phrase
    Mr Chaudron : professeur ? 
     Moi : oui…
     Mr Chaudron : Je suis mort
     Moi : si vous le dites…
    Mr Chaudron : Mais comment diable êtes vous ici ? Vous devriez être dans le bureau du patron..
    Moi : C’est ce que j’ai dit au type là au dessus (en pointant mon doigt vers le haut » mais il a dit...
    Mr Chaudron : il est f…
    Moi en même temps : …mort
    Mr Chaudron, c’est une épouvantable méprise…. mais alors qui Mr X ( l’associé du patron) a t’il fait rentrer dans la salle d’attente en haut ?

    Il se jeta sur son téléphone pour appeler l’associé. Ce dernier prétexta que je « n’avais pas l’air d’un professeur » et que l’autre dame qu’il avait conduite dans la salle d’attente était « bien plus distinguée et surtout habillée avec élégance »
     Bref, j’appris que pour ce monsieur pédant, un professeur se devait d’être paré de ses plus beaux atours comme la dinde de Noël…et non comme un vulgaire sac à patates ! Du moins, je le pris ainsi, furieuse de ce méli-mélo et du manque d’organisation de cette entreprise dite de « renom »

    Bref « le sac à patates » ( chaudes les patates) que j’étais à ce moment repris l’ascenseur avec un « chaudron » en effervescence, rouge de honte qui contrastait avec la blancheur (livide) de l’associé que l’on avait récupéré au passage et qui lui, se confondait en excuses maladroites, en bégayant…. 

     Je me rhabillai à la hâte et je cassai malencontreusement l’élastique qui retenait mes cheveux longs : J’apparu ainsi, attifée comme une sorcière vaudou au regard vengeresque devant les 2 compères dont la face ressemblait aux tomates de mon jardin….

    Là haut , au troisième, Mr Dupont venait de s’apercevoir de la méprise : Langoureusement étendue sur le sofa de la salle d’attente, Melle Y, technicienne de laboratoire ( comprendre une version de la femme de ménage) sirotait son café en mangeant les petits fours qui m’étaient destinés….quant au professeur, le vrai (moi) elle montait en ce moment l’ascenseur (version Calamity Jane) avec les 2 Daltons(Version Averell Dalton en jumeaux) tous penauds


    Au sortir de l’ascenseur

    Mr Dupont à moi : Professeur, c’est une épouvantable méprise, vraiment je suis confus… 
    Mr Dupont aux 2 daltons-tomates : Imbéciles… vous m’avez fait perdre la face
    Pour rappel, je précise que Mr Dupont est un faux nom. Le patron est d’origine asiatique et cette situation plutôt cocasse pour les occidentaux était assez pénible pour lui) 
     Voyant l’embarras de mon interlocuteur , je laissai tomber ma rancœur pour lui (re)mettre le cœur à l’aise

    Moi à Mr Dupont : Ne vous en faites pas mon cher ami, un jour je raconterai cela à mes amis et ils s’amuseront bien, en attendant, auriez-vous la bonté de me parler de votre projet et de dire à vos 2 collaborateurs d’aller jouer dans leur bacs à sable…..

    Mr Dupont, mis longtemps à s’en remettre car il mit mon refus de collaboration qui s’ensuivit sur la bêtise de ses 2 collaborateurs, qu’il congédia. Aujourd’hui avec le recul, je me dis qu’il vaut mieux en rire et que même dans cette confusion, 2 personnes au moins ont appris cette philosophie digne de Confucius : Ne pas se fier aux apparences et ne pas dédaigner une personne en fonction de sa personnalité. 

    Quoique…. être prise pour la femme de ménage et celle-ci pour la scientifique est une situation cocasse, avec des gaffes et des boulettes, de premier choix !